Le blog de backs

      Pendant que les populations de la zone et les commerçants s’acquittent des taxes qui leur sont imposées, l’axe Diouloulou – Kafountine long de 25 km est dans un état de délabrement aigu. Cet état de la route  va non seulement empêcher le développement des différentes activités génératrices de revenues dans le secteur de la pêche, dans celui du transport, du tourisme, mais également causer des problèmes d’évacuations sanitaires, de respect des règlementations de tout ordre.

     Concernant la question du transport, un  manque à gagner très important de la part des acteurs est à souligner. Il faut signaler que par jour, presque 30 gros porteurs et 50 véhicules de transport en commun utilisent cet axe.

    Les commerçants payent très cher le transport de leurs marchandises car les chauffeurs prévoient les frais de révisions des véhicules après chaque voyage.

      Ce qui est le plus déplorable c’est que la douane sénégalaise fait des descentes dans le secteur pour arrêter les détenteurs de voitures gambiennes. Le paradoxe est que l’on demande aux habitants d’un secteur oublié comme celui de Kafountine, mais également un secteur où il n’y a aucune route praticable d’acheter une voiture sénégalaise entre 3 et 6 millions pour la voir s’escamoter au bout de deux ans.

     Le plus raisonnable pour les usagés de cette route, est d’acheter une voiture à moindre coût (500 000 à 1 000 000) pour éviter les grosses pertes.

      Donc pour que la douane réprime les gens qui ne sont pas en règle, il faut d’abord mettre tout le monde dans les conditions de pouvoir respecter la règlementation.

  C’est vraiment révoltant, de constater que la règlementation est partout la même au Sénégal (si je peux me permettre de le dire) et que les conditions ne sont pas pareilles. Déjà que la majorité de ceux qui incarnent cette règlementation ne la respecte pas.

 Un exemple : Tous les jours les douaniers sur la route arrachent la marchandise de pauvres gens qui viennent de la Gambie,  mais les meilleurs clients de la Gambie sont ces douaniers, les gendarmes et leurs proches.

      Les évacuations sanitaires vers le district de santé de Diouloulou deviennent un cauchemar car les 80% des malades transportés agonisent en cours de route.

    Les campements touristiques ont fini de fermer leurs portes en grande partie du fait de l’état calamiteux de la route.

     Le comble est que malgré toutes les difficultés que rencontrent les populations de cette zone, le trésor public se permet de venir faire des recouvrements pour les impôts.

    La question est de savoir s’il est logique de demander à ces gens qui ont fait des investissements à perte de continuer à payer des taxes, pour des activités qui ne rapportent absolument rien. Ils n’ont pas fermé pour éviter la catastrophe des licenciements mais il ne faut pas les y pousser.

Que la route se construise sinon, pas de recouvrement du trésor, pas de respect de la réglementation douanière.

 Cela sera considéré comme un acte de justice.

                                                                                           Bacary Diatta